Il y a 38 ans, le 4 avril 1968, sur le balcon du Lorraine Motel, le Révérend Martin Luther King était lachement assassiné.
Pourquoi lui rendre hommage, alors que je suis blanc et pas amércain ? C'est tout simplement l'un des 2 ou 3 plus grands Hommes de l'Histoire de cette petite planète. Pour ne pas dire le plus grand. Il a lutté pour l'égalité des Hommes et des soi-disant race, et sur la fin, il a aussi lutté contre la pauvreté de tous.
Voici sa biographie :
Il a été diplômé du Morehouse College avec un Bachelor of Arts en sociologie le 8 juin 1948 et du Crozer Theological Seminary avec un Bachelor of Divinity (qui correspond à une licence en théologie) le 8 mai 1951. Il a reçu un Doctor of Philosophy de l'Université de Boston le 5 juin 1955.
Le 18 juin 1953 il s'est marié avec Coretta Scott King.
En 1954, Martin Luther King est devenu le pasteur de l'église baptiste de l'avenue Dexter à Montgomery, dans l'Alabama. Il était le leader du boycott des bus de Montgomery en 1955, qui a commencé quand Madame Rosa Parks a refusé de céder sa place à une personne de couleur blanche. King a été arrêté durant cette campagne, qui s'est terminée par une décision de la Cour Suprême des États-Unis déclarant illégale la ségrégation dans les autobus, restaurants, écoles, et autres lieux.
En 1964, Martin Luther King s'est vu décerner le Prix Nobel de la paix. Inspiré par l'œuvre de Gandhi et membre de la branche américaine du Mouvement International de la Réconciliation, il est considéré comme un des leaders les plus importants de la non-violence du XXe siècle.
Peu avant sa mort, il avait renforcé son combat pour défendre les Noirs par un combat pour défendre les pauvres.
Il sera assassiné le 4 avril 1968 à l'âge de 39 ans sur le balcon du Lorraine Motel à Memphis dans le Tennessee, en préparant une marche locale destinée à appuyer le syndicat d'ouvriers noirs de l'hygiène de la ville qui était alors en grève. L'assassinat a mené une vague d'émeutes nationales dans plus de 60 villes. Quatre jours plus tard, le Président Lyndon Johnson déclara un jour de deuil national pour le chef de Droits civiques. Le même jour, une foule de 300 000 personnes assistèrent à son enterrement. Après sa mort, ce sera son bras-droit, Ralph Abernathy, qui prendra la tête du Southern Christian Leadership Conference (SCLC) que dirigeait jusqu'alors Martin Luther King.
Son assassin James Earl Ray était un franc-tireur et un militant ségrégationniste présumé. Il était posté dans un hôtel en face de l'endroit où se trouvait Martin Luther King et était situé dans la dernière chambre. Il tira de la fenêtre de la salle de bain.
Quelques citations :
- « Faites nous ce que vous voudrez, nous continuerons à vous aimer. »
- « Nous devons être capables de nous dresser contre nos adversaires les plus acharnés et de leur dire : nous répondrons à votre capacité d'infliger des souffrances par notre capacité de supporter la souffrance. A votre force matérielle nous opposerons la force de notre âme... »
- « La violence est aussi inefficace qu'immorale. Elle est inefficace parce qu'elle engendre un cycle infernal conduisant à l'anéantissement général. »
- « Lorsque les gens critiquent le sionisme, ils veulent dire les Juifs. Il s’agit d’antisémitisme. »
- « Nous devons apprendre à vivre comme des frères, sinon nous allons mourir comme des idiots. »
Voici la traduction de son célèbre discours, du 28 août 1963, prononcé sur les marches du Mémorial Lincoln, à l'occasion de la Marche dans Washington pour le travail et la liberté : (audio du discours et version originale )
" Je suis heureux de me joindre à vous, dans ce qui restera dans l'Histoire comme la plus grande démonstration pour la liberté dans notre pays.
Il y a cent ans, un grand Américain, qui jette sur nous aujourd'hui son ombre symbolique, a signé la Proclamation d'Emancipation. Cet arrêté d'une importance capitale venait porter la lumière, comme un phare d'espoir, aux millions d'esclaves Noirs, marqués par les flammes d'une injustice foudroyante, et annonçait l'aube joyeuse qui allait mettre fin à la longue nuit de la captivité. Mais un siècle plus tard, nous devons faire le constat tragique que les Noirs ne sont pas encore libres. Un siècle plus tard, la vie des Noirs reste entravée par la ségrégation et enchainée par la discrimination.
Un siècle plus tard, les Noirs représentent un ilôt de pauvreté au milieu d'un vaste océan de prospérité matérielle. Un siècle plus tard, les Noirs languissent toujours dans les marges de la société américaine, des exilés dans leur propre terre. Alors nous venons ici aujourd'hui pour dramatiser notre condition effroyable.
Nous venons à la capitale de notre nation pour demander, en quelque sorte, le paiement d'un chèque. Quand les architectes de notre République écrivirent les textes magnifiques de la Constitution et de la Déclaration d'Indépendance, ils signèrent un billet à l'ordre de chaque américain. C'était la promesse que chacun serait assuré de son droit inaliénable à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur.
Il est aujourd'hui évident que l'Amérique a manqué à cet engagement quant à ses citoyens de couleur. Au lieu de faire honneur à cette obligation sacrée, l'Amérique a passé au peuple Noir un chèque qui revient marqué "sans provisions". Mais nous ne saurons croire qu'il n'y a plus suffisamment de provisions dans les grands coffres d'opportunités nationaux. Alors nous venons exiger notres paiement contre ce chèque, paiement sur demande des richesses de la liberté et de la sécurité que procure la justice.
Nous venons également à cet endroit sacré pour rappeler à l'Amérique l'urgence absolue de ce moment. Ce n'est pas le moment de prendre le luxe de laisser calmer les esprits, ni de nous laisser endormir par une approche gradualiste. Il est temps de quitter la vallée sombre et désolée de la ségrégation pour prendre le chemin ensoleillée de la justice raciale. Il est temps d'ouvrir les portes de l'opportunité à tous les enfants de Dieu. Il est temps de tirer notre nation des sables mouvants de l'injustice raciale jusqu'au rocher solide de la fraternité.
Que la nation ne tienne pas compte de l'urgence du moment, qu'elle sous-estime la détermination des Noirs, lui serait fatal. Cet été étouffant du mécontentement légitime des Noirs ne prendra fin qu'à l'arrivée d'un automne vivifiant qui amènera liberté et égalité. L'année 1963 n'est pas une fin, mais un début.
Ceux qui veulent croire que les Noirs seront satisfaits seulement de s'exprimer avec force auront un fàcheux réveil si la nation revient aux affaires habituelles comme si de rien n'était. L'Amérique ne connaîtra ni repos ni tranquillité tant que les Noirs ne jouissent pas pleinement de leurs droits civiques. Les orages de la révolte continueront à secouer les fondations de notre pays jusqu'au jour où la lumière de la justice arrivera. Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, qui est sur le point de franchir le seuil de la justice. En luttant pour prendre notre juste place, nous ne devrons pas nous rendre coupables d'actes injustes. Ne buvons pas de la coupe de l'amertume et de la haine pour assouvir notre soif.
Nous devons toujours conduire notre lutte dans un haut souci de dignité et de la discipline. Nous ne pouvons pas laisser notre protestation créative dégénérer en violence physique. Encore et encore, nous devons atteindre ce niveau exalté où nous opposons à la force physique la force de l'âme. Le militantisme merveilleux qui a pris la communauté noire ne doit pas nous amener à nous méfier de tous les Blancs, on le voit par leur présence ici aujourd'hui, se sont rendus compte que leur destin dépend étroitement de la nôtre. Nous ne pouvons pas marcher seuls.
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Et quand nous marchons, nous ne devons jurer d'aller toujours de l'avant. Nous ne pouvons pas faire demi-tour. Il y en a qui demandent aux fervents des droits civiques, "Quand serez-vous satisfaits ?" Nous ne serons étre satisfaits tant que nous ne pouvons pas laisser nos corps fatigués se reposer dans les motels des routes ni les hôtels des villes. |
Nous ne serons être satisfaits tant que les Noirs ne peuvent bouger que d'un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne serons être satisfaits tant qu'un Noir en Mississippi n'aura pas le droit de voter et qu'un Noir à New York ne verra rien pour lequel on peut voter. Non, non, nous ne sommes pas satisfaits et nous ne serons satisfaits que le jour où la justice se déchaînera comme les eaux, et que la justice sera comme un fleuve puissant.
Je ne suis pas sans savoir que certains d'entre vous arrivent ici après maintes épreuves et tribulations. Certains d'entre vous viennent directement des cellules étroites des prisons. Certains d'entre vous viennent des régions où votre quête pour la liberté vous a laissé meurtris par les orages de la persécution et renversés par le vent de la brutalité policière.
Vous êtes les vétérans de la souffrance créative. Persévérez dans l'assurance que la souffrance non méritée vous apportera rédemption.
Retournez dans le Mississippi, retournez en l'Alabama, retournez en Géorgie, retournez en Louisiane, retournez dans les ghettos et quartiers pauvres de nos villes du Nord, en sachant que cette situation, d'une manière ou d'une autre, peut être et sera changée. Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir.
Je vous dis aujourd'hui, mes amis, que malgré les difficultés et les frustrations du moment, j'ai quand même un rêve. C'est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain.
J'ai un rêve qu'un jour, cette nation se lèvera et vivra la vrai signification de sa croyance : "Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux".
J'ai un rêve qu'un jour, sur les collines de terre rouge de la Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
J'ai un rêve qu'un jour même l'Etat de Mississippi, un désert étouffant d'injustice et d'oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.
J'ai un rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils seront jugés non pas par la couleur de leur peau, mais par le contenu de leur caractère.
J'ai un rêve aujourd'hui.
J'ai un rêve qu'un jour l'Etat de l'Alabama, dont le gouverneur actuel parle d'interposition et de nullification, sera transformé en un endroit où des petits enfants noirs pourront prendre la main des petits enfants blancs et marcher ensemble comme frères et soeurs.
J'ai un rêve aujourd'hui.
J'ai un rêve qu'un jour, chaque vallée sera levée, chaque colline et montagne seront nivellées, les endroits rugueux seront lissés et les endroits tortueux seront fait droits, et la gloire du Seigneur sera révélée, et tous les hommes la verront ensemble.
Ceci est notre espoir. C'est avec cet espoir que je rentre dans le Sud. Avec cette foi, nous pourrons transformer les discordances de notre nation en une belle symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, être emprisonnés ensemble, en sachant qu'un jour nous serons libres.
Quand ce jour arrivera, tous les enfants de Dieu pourront chanter avec un sens nouveau cette chanson patriotique, "Mon Pays, c'est de toi, douce patrie de la liberté, c'est de toi que je chante. Terre où reposent mes aïeux, fierté des pélerins, de chaque montagne, que la liberté retentisse."
Et si l'Amérique veut être une grande nation, ceci doit se faire. Alors, que la liberté retentisse des grandes collines du New Hampshire. Que la liberté retentisse des montagnes puissantes de New York. Que la liberté retentisse des Hauts Alleghenies de la Pennsylvanie!
Que la liberté retentisse des Rockies enneigées du Colorado!
Que la liberté retentisse des beaux sommets de la Californie!
Mais aussi que la liberté retentisse Des Stone Mountains de la Géorgie!
Que la liberté retentisse des Lookout Mountains du Tennessee!
Que la liberté retentisse de chaque colline et de chaque taupinière du Mississippi! Que la liberté retentisse!
Quand nous laisserons retentir la liberté, quand nous la laisserons retentir de chaque village et de chaque lieu-dit, de chaque Etat et de chaque ville, nous ferons approcher ce jour quand tous les enfants de Dieu, Noirs et Blancs, Juifs, Catholiques et Protestants, pourront se prendre par la main et chanter les paroles du vieux spiritual noir :
"Enfin libres ! Enfin libres ! Dieu tout-puissant, merci, nous sommes enfin libres!"
En rouge, la partie la plus connue et la plus importante du discours.
Et je terminerais par dire en continuant mon acharnement sur la religion, que bien qu'il soit protestant, c'est le seul chrétien qui mérite d'être canonisé (et Mère Theresa, mais c'est une chrétienne), et pas ce vieux Pape qui n'a rien fait pour le Monde, à part soi-disant condamner le communisme, mais qui a serré la main de Pinochet et continué à condamner l'usage du préservatif, ce qui ne mérite en rien le fait de devenir un saint.
C'était un homme parmi les autres mais c'était le plus grand d'entre tous.